Les spécialités culinaires du Val de Loire
Terre d’abondance au climat doux et tempéré, le Val de Loire a depuis toujours fait preuve de générosité avec les Hommes. Depuis l’installation de la vigne par les romains dans l’ouest, la gastronomie est un véritable art de vivre.
On ne fait pas que bien boire en Val de Loire : on y mange bien, partout, et idéalement, on accorde les différents vins de la région avec une spécialité locale. Rabelais faisait déjà l’éloge de cette abondance qui l’a tellement inspiré. Faisons ici un petit voyage culinaire en remontant la Loire.
Nantes et le pays nantais
La gastronomie de Nantes et du Pays Nantais a plusieurs facettes. Un aspect très maritime, commun aux côtes vendéennes ou charentaises, se ressent dans les spécialités culinaires se mariant notamment au Gros Plant du Pays Nantais et à de nombreux Muscadets :
- Les moules de bouchot marinières
- Les huîtres chaudes au vin blanc de la Loire
- La brandade de crevettes
- Les sardines grillées
Nantes possède également ses propres spécialités, telles que le Curé nantais, un excellent fromage à pâte molle, jaune paille, se mariant très bien avec un Muscadet léger et floral et, pourquoi pas, un vin orange. On ne peut pas passer à côté par ailleurs du canard de Challans, à la saveur unique relevée par le Muscadet, et de l’incontournable mâche nantaise.
L’Anjou : d’Angers à Saumur
L’Anjou possède une telle diversité de terroirs qu’il est difficile de connaître toutes les spécialités qu’ils dissimulent. Une chose est certaine : le porc y a une belle place, et un certain héritage des siècles passés, voir de la renaissance de Rabelais, reste très vivant. Citons quelques mets et accords angevins :
- Les rillauds d’Anjou, avec un vin de la Loire rouge
- Le Cul de veau à l’angevine, avec un blanc sec de Saumur ou d’Anjou
- La friture d’anguilles, avec un Anjou Villages blanc ou un Bourgueil
- Les galipettes farcies, avec un Saulur rouge
- Le pâté aux prunes, avec un Coteaux du Layon
La Touraine
La Touraine est une région emblématique de la gastronomie française. On y trouve encore de grandes tables, et la tradition est à chaque coin de rue. Raffinement, plats en sauce et desserts gourmands se déclinent au travers d’une infinité de terroirs, conjugués avec autant de vins de Touraine. Quelques spécialités valent le détour, accompagnées d’une bonne bouteille :
- Les rillons de Touraine, avec un Vouvray sec ou un rouge Touraine léger
- Les rillettes de Tours, avec un Chenin demi-sec, un Bourgueil rouge, voire un Chinon.
- Les rillettes de Tours, accompagnées d’un Chenin demi-sec, ou encore d’un Bourgueil rouge ou d’un Chinon.
- L’andouillette au Vouvray, avec un Saint-Nicolas-de-Bourgueil, un Chinon ou un blanc sec de Vouvray
- Les poissons de la Loire, d’une grande variété et qui reviennent au goût du jour. Selon les recettes et le type de poisson, le vin peut varier, mais la tendance est au mi-sec, voire au moelleux, car les poissons du fleuve sont riches en goût.
Le Centre
Le Val de Loire dans sa situation la plus à l’est montre une culture différente de l’aval du fleuve. On distingue trois terroirs aux spécialités culinaires distinctes.
- Le Sancerrois, où les vins de Sancerre accompagnent une cuisine riche faite de Truffiat (proche de la Truffade limousine), de fromagée et de Crottin de Chavignol.
- Reuilly et Quincy, proches géographiquement, mais bien distinctes, et mariées à la cuisine berrichonne faite de poissons, de fromages de chèvre réputés et de jambons fumés.
- Chateaumeillant, la plus méridionnale des appellations du Berry, est bien ancrée sur les tables de Bourges où l’on sert coqs au vin, poulets en barbouille, pigeonneaux Jacques Cœur, mais aussi Saumon de la Loire et clafoutis aux cerises.